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  • Photo du rédacteurRégis COUDRET

Bernard Coudret,« engagé volontaire pour la durée de la guerre » (1939-1945)

Dernière mise à jour : 8 juin

Première partie : De la drôle de guerre à la formation de la 2ème Division Blindée au Maroc (Septembre 1939 - Avril 1944)


« Un soldat de la Deuxième Guerre Mondiale »


En 1992, je m’installais avec ma famille à Sargé-les-Le Mans, petit bourg proche de la ville du Mans. Quelque temps après, nous invitâmes mes parents à pendre la crémaillère de notre nouvelle maison. Mon père, Bernard Coudret me glissa au cours du repas qu’il était déjà passé dans « le coin » en Août 1944. Bernard n'était en général pas bavard sur la période de la Guerre. A l'époque, je savais quand même qu'il avait combattu les Allemands dans la 2ème Division Blindée du Général Leclerc. Grâce à son livret matricule et aux nombreuses archives sur cette prestigieuse unité combattante, j'ai depuis reconstitué son parcours en tant que soldat de la Deuxième Guerre Mondiale.

Comme le thème de l'article du mois de Mai est « Un soldat de la Deuxième Guerre Mondiale », j'ai eu envie de partager avec vous son périple. Dans une première partie, nous irons de Satory, à côté de Versailles, jusqu'à Temara au Maroc, en passant par les bords du Niger et le Sénégal. Dans une deuxième, nous remonterons en Europe au moment du débarquement allié en Normandie.


Carte illustrée de l'itinéraire de la 2ème Division Blindée (source : la 2ème DB Combats et combattants -1945)
Carte illustrée de l'itinéraire de la 2ème Division Blindée (source : la 2ème DB Combats et combattants -1945)

« Engagé volontaire pour la durée de la guerre »


Nous sommes le 3 Septembre 1939. La France et le Royaume-Uni viennent de déclarer la guerre à l’Allemagne hitlérienne. Bernard a 18 ans. Il doit entrer à la fin du mois en terminale au pensionnat de Notre Dame de Rocherolles [1], à Bolbec en Seine Maritime. Mais il n’est guère attiré par les études. Il veut servir son pays. Son père, le Colonel Henri Coudret [2], lui donne son autorisation [3]. Et voilà Bernard bientôt « engagé volontaire pour la durée de la guerre ».

Déclaré apte pour le service, Bernard est enrôlé le 23 Novembre 1939 comme soldat de deuxième classe au 503ème Groupe de Bataillons de Chars (503ème G.B.C) [4]. Il fait trois mois de classe au dépôt de Satory, à côté de Versailles en Seine et Oise et suit le peloton d'Elève Officier de Réserve (E.O.R) à Angoulême. Le 1er Mai 1940, il en sort avec le rang de Sergent. Pour quelques jours encore, la France vit au rythme de ce qu’on appelle la « drôle de guerre » contre l’Allemagne nazie.


Compagnie d’instruction du 503ème G.B.C Le soldat Coudret est au deuxième rang, le deuxième à partir de la droite (source : Archive familiale)
Compagnie d’instruction du 503ème G.B.C Le soldat Coudret est au deuxième rang, le deuxième à partir de la droite (source : Archive familiale)

Le 10 Mai, c’est le début de l’offensive allemande sur la Belgique. Pendant que des bataillons du 503ème G.B.C se sacrifient pour tenter d’arrêter la percée allemande.[5], Bernard continue de s’entraîner à Satory comme Chef de char [6]. Début Juin, il est prêt à partir au combat. Seulement, le front vient de craquer.

Après le désastre de Dunkerque fin mai, l’Armée allemande est reparti à l’offensive dans la Somme le 10 Juin. Très vite Rouen et Paris sont menacées [7]. Les réfugiés qui fuyaient déjà la Belgique et le Nord de la France sont alors rejoints par deux millions de réfugiés de la Région parisienne. Les convois de civils, harcelés par les « Stukas », encombrent les routes. Dans la pagaille de l'exode, Bernard bat en retraite tant bien que mal avec le dépôt de Satory.


Un Junker Ju 87 dit « Stuka » en piqué (source : Wikipedia)
Un Junker Ju 87 dit « Stuka » en piqué (source : Wikipedia)

Le 15 Juin, il arrive à Agen, avec ce qui reste de son Groupe. [8]. Il est prêt à se battre jusqu’aux Pyrénées, s’il le faut. Mais le 17 Juin, le Maréchal Pétain, nommé Président du Conseil, annonce à la radio que la France doit cesser le combat et demander l’armistice. Le 25 Juin, l’armistice entre en vigueur. L'aventure militaire de Bernard aurait pu s'arrêter là, les conditions d'armistice des Allemands interdisant toute artillerie lourde ou toute arme mécanique dans ce qui reste de l'Armée française. Mon père est avec son unité en « zone libre ». Il choisit de continuer dans ce qui va bientôt s'appeler l’Armée d'armistice.


« Biffin » dans l’Armée d’armistice

 

Bernard est versé comme « biffin » [9] dans l'Infanterie. Dans le seul mois d’Août 1940, il change trois fois d’affectation [10]. Puis, il est réengagé pour un an à Pau le 17 Octobre 1940 et finalement affecté en Décembre à Vichy au Régiment des Diables Rouges, le « 15-2 » [11]. Il rejoint sa compagnie, installée au centre hippique, en qualité de Sous-officier. L’hiver est précoce, particulièrement rigoureux [12]. Les relèves s’effectuent sous la neige. On se réchauffe ensuite, comme on peut au mess des « sous-offs », autour d’un verre et d’un accordéon.


Relève de la garde au centre hippique de Vichy (source : Archive familiale)
Relève de la garde au centre hippique de Vichy (source : Archive familiale)

 

Autour d’un verre et d’un accordéon (source : Archive familiale)
Autour d’un verre et d’un accordéon (source : Archive familiale)

En Février 1941, Bernard a une permission de huit jours, qu’il passe en partie chez ses parents, installés à Vichy [13]. Dès que les jours rallongent, il participe à toutes sortes de marches et de manœuvres dans la région, notamment au camp militaire de La Courtine [14], Bernard s'ennuie. Il attend comme beaucoup d'autres des jours meilleurs.


Bernard Coudret attend des jours meilleurs  (source : Archive familiale)
Bernard Coudret attend des jours meilleurs (source : Archive familiale)

Volontaire pour l’Afrique

 

En Juin 1941, des troupes des Forces Françaises Libres (F.F.L) et britanniques pénètrent en Syrie, en réponse à l'autorisation donnée par Vichy aux Allemands d'y utiliser les aérodromes français. Le 27 Juin, Bernard se porte volontaire pour gagner le Levant. Le 30, il arrive au camp de Valbonne du côté de Bourg en Bresse, mais la mutation est annulée, car on craint que les volontaires ne soient surtout enclins, une fois sur place, à rallier les F.F.L. Bernard est tout de suite volontaire pour une autre destination. Cette fois-ci, c'est le Soudan [15]. Il embarque à Marseille le 4 Août 1941, traverse la Méditerranée sans encombre et découvre Alger. Il passe ensuite la frontière algéro-marocaine en train, gagne Casablanca où il embarque sur un paquebot à destination de Dakar.


Escorté par des avisos de la Marine nationale - Destination Dakar (source : Archive familiale)
Escorté par des avisos de la Marine nationale - Destination Dakar (source : Archive familiale)

« Volontaire sous réserves »


Le voyage au long cours de Bernard n’est pas tout à fait terminé. Il doit encore rejoindre Segou, une ville située sur les rives du Niger, à deux cents kilomètres au Nord-Est de Bamako, au Soudan. Il y intègre le 8ème Régiment de Chasseurs d'Afrique. Bernard se retrouve dans une unité équipée d'automitrailleuses antédiluviennes [16]. Au moins, il n'a plus à faire de longues marches. Le 17 Octobre 1941, il est réengagé pour deux ans comme Maréchal des Logis [17].


Chasseur d'Afrique devant une « Lafly » (source : Archive familiale)
Chasseur d'Afrique devant une « Lafly » (source : Archive familiale)

Loin des siens [18], Bernard se met à correspondre avec son père. Le Général Henri Coudret a été placé en congés d’activités à la fin de l'année 1941 et s’est retiré à Nice. Au Printemps 1942, il reçoit un courrier en provenance de Segou. Sur l'enveloppe, il est précisé : « soldat de deuxième classe Bernard COUDRET » au lieu de « Maréchal des Logis Bernard COUDRET ». Dans sa lettre, Bernard explique une vague histoire de mœurs, ayant provoqué son limogeage. Le sang de mon grand-père ne fait qu'un tour. Il se renseigne à Vichy où il a encore des antennes et apprend que son fils a été cassé de son grade le 23 Mars 1942 et remis chasseur de 2ème classe. Moeurs ou discipline ? La réponse vient presque comme un soulagement : il s'agit d'une affaire de discipline. En fait, il avait été demandé à tous les Officiers et Sous-officiers de l'Armée d'Afrique de prêter serment de fidélité au Maréchal Pétain [19]. Mon père avait ajouté à sa signature la mention « volontaire sous réserves ». Il fut aussitôt mis aux arrêts de rigueur pendant trois semaines puis cassé de son grade. Bernard est muté dans la foulée à Thiès, situé à 80 kilomètres de Dakar au Sénégal, au 12ème Groupe Autonome de Chasseurs d'Afrique (12ème G.A.C.A),


« Audace n'est pas déraison »


Le 12ème G.A.C.A regroupait un peloton de commandement et deux escadrons : un motocycliste et un escadron de 23 chars [20]. Il est surtout constitué d'un certain nombre d’hommes au caractère hors du commun qui rongent leur frein dans un gros bourg desservi par une unique voie ferrée. Leur devise est « Audace n'est pas déraison ». Arrivé à Thiès le 30 Mars 1942, Bernard est affecté dans un premier temps à l'escadron hors rang (E.H.R), en fait au service administratif du Régiment. Mais les tâches administratives n'empêchent pas Bernard de participer aux nombreuses manœuvres auxquelles l'Escadron de chars se prête. Le mot d'ordre du Lieutenant-Colonel Paul Girot de Langlade, commandant le 12ème G.A.C.A est d'être prêt à se battre à tout moment.

Bernard passe neuf mois dans ce « bled », infesté de moustiques et dont les quelques rues ne sont pratiquées que par des légionnaires et un régiment de tirailleurs malgaches. Les soirées sont longues. Pour tromper l'ennui et améliorer l'ordinaire, Bernard découvre des curiosités locales comme la viande de buffle ou les patates douces. En Décembre, il reprend du galon comme Brigadier (Caporal). Au même moment, les évènements amènent le 12ème G.A.C.A à bouger.


Insigne du 12ème Régiment de Chasseurs d'Afrique  (source : Wikipedia)
Insigne du 12ème Régiment de Chasseurs d'Afrique (source : Wikipedia)

« Rio Salado »


Le 8 Novembre 1942, les Alliés avaient en effet déclenché l'opération Torch au Maroc et en Algérie. Un cessez-le-feu est déclaré en Algérie avec les troupes de l'Afrique Française du Nord (A.F.N) dès le 10 Novembre. Il fallut attendre le 23 Novembre pour que l'Afrique Occidentale Française (A.O.F) se range aux côtés des Alliés. En réaction, les Allemands envoyèrent un corps expéditionnaire en Tunisie dès le 7 Décembre, pour épauler les Italiens.

Le 6 janvier 1943 au soir, le 12ème G.A.C.A. reçoit enfin l’ordre de mouvement du nouveau Commandant en Chef des Forces Françaises en Afrique, le Général Giraud qui vient d’arriver à Alger. L'Escadron de 23 chars Somua quitte Thiès et gagne au plus vite Dakar. Il embarque à destination de l' Oranais où il stationne [21]. Bernard remonte avec le reste du Groupe par le train. Il s'installe dans un nouveau camp, à Rio Salado, au Sud d'Oran.

Bernard est logé chez l'habitant comme la plupart des officiers et sous-officiers. Il a une « marraine de guerre » qui lui envoie des pulls et des chaussettes ainsi que des gâteries. Tous les dimanche et à tour de rôle, il est organisé un transport à Oran pour aller se baigner sur une des plages des environs. Il était également possible d'aller au cinéma. Après les rigueurs de Thiès, le moral est au beau fixe.


L'Escadron Somua quitte Thiès pour Dakar  (Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées)
L'Escadron Somua quitte Thiès pour Dakar (Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées)

« En suivant Leclerc »


A compter du 15 Février. 1943, le 12ème G.A.C.A devient le 12ème Régiment de Chasseurs d'Afrique. Très vite, le Régiment est réorganisé avec de nouvelles troupes venues en renfort, notamment de chantiers de jeunes. On recrute aussi des « évadés par l'Espagne ». On a besoin de sous-officiers qui puissent les encadrer. Le 1 Mars 1943, Bernard recouvre son grade initial de Maréchal des Logis. Il est affecté au 6ème Escadron et retrouve enfin un char.

Enfin, en Juin 1943, le destin du 12ème R.C.A est fixé par une rencontre inopinée près d'Alger entre le Général Leclerc et le Colonel de Langlade, commandant le 12ème R.C.A. Le Colonel de Langlade n'a pas de mal à accepter la proposition du Général Leclerc de le rejoindre dans la formation d'une Division blindée qui devrait s'intégrer dans l'Armée américaine. Convaincre son Régiment ne fut ensuite qu'une formalité pour Langlade [22].

« Les troupes de l'Armée d'Afrique... s'étaient contentées d'obéir aux ordres de leurs Généraux d'Armée et avaient suivi, pendant deux années, les instructions d'un Gouvernement, qu'en toute loyauté, elles croyaient légitime... Progressivement, ces unités avaient réalisé que leur discipline et leur vertu d'obéissance avaient été mises au service d'une cause mauvaise et perdue. Aussi s'étaient elles élancées avec une ardeur avoisinant la rage dans la bagarre de Tunisie » (Paul de Langlade) [23].

Le mois suivant, le Général Leclerc en route pour le Maroc, s'arrête à Rio Salado. et rencontre tous les Officiers et Sous-officiers du Régiment, environ 380 personnes, dont Bernard, sont présents, Vêtu d'une saharienne, sa canne au bras, le Général prit la parole, En quelques mots, et quelques détails sur la Division Blindée qu'il était en train de former, il leur dit simplement sa satisfaction de voir bientôt fusionner les éléments de son corps expéditionnaire avec ceux de l'Armée d'Afrique et sa conviction en la victoire finale. Il n'eut pas de mal à emporter l'adhésion de tous les cadres présents, désireux de se battre. C'est ainsi que le 12ème R.C.A vint en renfort de la colonne Leclerc. pour former bientôt un des groupement tactiques de la 2ème Division Blindée [24].


« Témara »


Quelque temps après, le 12ème R.C.A fut reformé en 4 Escadrons de chars légers. Le Colonel de Langlade en conserva le commandement [25]. Bernard fut affecté comme Chef de char au 3ème Escadron, commandé par le Capitaine de Bort.

Aux derniers jours de Septembre 1943, le Régiment quitte Rio Salado pour le Maroc par la route et la voie ferrée. Bernard parcourt 800 kilomètres, par Taourirt, Taza, Fez et Meknès avant d’atteindre Rabat, où se trouve le Quartier Général de la Division. Le 28 Septembre, il s'installe dans la forêt de Témara, situé au bord de l’Atlantique au Sud de Rabat. Bernard allait y camper pendant 7 longs mois : « Hiver 1943-1944, passé tout entier sous la feuille dure et piquante des chênes-lièges aux troncs tordus faits de bouchons gris-beige… Pluies torrentielles, aubes froides, couchers dans les tentes suant l’humidité, réveils glacés où le chauffage était assuré par la flambée d’un journal placé au centre de la guitoune… » [26]. L’intermède ensoleillé de Rio Salado était bel et bien terminé.

Pendant ce temps, des « Liberty Ships » américains avaient débarqué dans le port de Casablanca, tout ce qui était nécessaire à l’équipement de la Division Blindée. L’ensemble de la Division comptait maintenant 13 000 hommes et femmes [27]. Petit à petit, le 12ème R.C.A fut équipé de nouveaux matériels, et notamment des chars américains M4 A2, mieux connus sous le nom de « Sherman ».

Bernard et son Escadron démarrent en Octobre une instruction technique et tactique avec ce nouveau matériel. Malheureusement le stage de Bernard sur un « Sherman » est de courte durée. Au cours d'une manœuvre, son équipage est victime d'une avarie En tant que Chef du char, Bernard prend l'incident sous sa responsabilité. La sanction tombe très vite : il est remis à nouveau Brigadier (Caporal), puis muté au 4ème Escadron, commandé par le Capitaine Hargous [28] à compter du 25 Novembre 1943. Enfin, sans pour autant quitter le 12ème R.C.A, il est détaché en Février 1944 vers le tout nouvel Escadron de protection du Général Leclerc.

Le 15 Février 1944, l’ensemble du 12ème R.C.A est passé en revue par le Général américain Kingman. L’instruction technique du Groupement tactique Langlade (G.T.L) est jugé terminée et satisfaisante.


Instruction des équipages sur Sherman  Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées
Instruction des équipages sur Sherman Collection Musée GAL LECLERC de HAUTECLOCQUE & Musée Jean MOULIN-Paris Musées

Le 6 Avril, le Général Leclerc convoque ses Chefs de corps et leur annonce enfin que la 2ème Division blindée doit embarquer les jours suivants à Casablanca. Les permissions sont suspendues. Le 7 Avril, le Général de Gaulle passe en revue l’ensemble de la Division Blindée. Il annonce aux Officiers présents que la 2ème Division Blindée débarquera bientôt en France. Le temps du combat semble venu.


Insigne de la 2ème Division Blindée (source : Archive familiale)
Insigne de la 2ème Division Blindée (source : Archive familiale)


Deuxième partie à suivre prochainement : « La 2ème D.B » : De Casablanca au lac Ammer-zee (Avril 1944 - Mai 1945).


Notes de fin


[1] Ce pensionnat était une annexe de Saint Joseph du Havre, école de Jésuites.


[2] Commandant le 34ème Régiment d’Artillerie basé à Rouen

 

[3] Bernard est encore mineur. Même dans le contexte de mobilisation générale qui prévaut, l’appel sous les drapeaux ne se fait qu’à l’âge de la majorité, c’est à dire 21 ans

 

[4] Le 503e G.B.C de Bernard est équipé de chars légers : 45  Renault « R35 » et 90 chars « FCM 36 ».

[5] Les chars « FCM 36 »  des 4ème et 7ème bataillons du 503ème G.B.C sont déployés à proximité du verrou de Stonne. Dans ce secteur, l’Armée française fait face au 19e Corps Blindé du Général Gudérian.

[6] Sur un char Renault « R35 ». L’équipage de ces chars était de deux soldats. On entrait par l’arrière de la tourelle. Le tireur se faufilait vers l’avant et le pilote, pointeur, chef de char se suspendait à une sangle en équilibre au-dessus.

[7] Paris sera déclarée ville ouverte, le 14 Juin.


[8] Bernard est affecté au 3ème Bataillon de chars de combat de ce qui reste du 503ème G.C.C.


[9] Terme utilisé pendant la Guerre par les soldats pour désigner un « fantassin » à cause du sac qu’il portait sur le dos tel un chiffonnier.

[10] Il est successivement à la 7ème compagnie du Régiment de la Haute Garonne le 5 Août, à la 8ème compagnie du Régiment des Hautes Pyrénées le 12 Août, et à la 3ème compagnie du 18ème Régiment d’Infanterie (R.I) le 20 du même mois.

[11] 152ème Régiment d’Infanterie.

[12] La vague de froid s’étend du 13 décembre 1940 au 18 janvier 1941. Les températures sont particulièrement basses sur la moitié Sud de la France avec -19°C à Vichy. Il neige jusqu’à Marseille.


[13] Mon grand-père, le Général Henri Coudret était Commandant de la place d’armes de Vichy.


[14] Commandé par un certain Jean de Lattre de Tassigny, futur Maréchal.


[15] Après l’opération de Dakar, le gouvernement de Vichy avait fini par obtenir l'autorisation des Allemands d'envoyer des moyens supplémentaires renforcer l’Armée d’Afrique, Ces troupes devaient notamment être cantonnées au Sénégal et au Soudan. En fait, le délégué du gouvernement en Afrique du Nord, le Général Weygand, en profite pour initier en sous-main la réorganisation de l'Armée d'Afrique, en vue d’une reprise des combats, quelque soit l'issue de la Guerre.


[16] Sans doute des Laffly 50 AM, de la marque « Lafly », véhicule blindé de reconnaissance mis en service dans l'Armée française en 1932. Ce matériel sera transféré en Afrique du Nord dès 1940.


[17] L'équivalent de Sergent d'Infanterie dans les unités montés (les unités motorisés, anciennement Cavalerie)


[18] Sa mère, Jeanne Thibault, était morte subitement, le 12 Juillet 1941, à l’hôpital de Vichy d’une méningite tuberculeuse. Je ne sais pas si mon père, entre deux affectations, fut prévenu à temps et put participer aux obsèques.


[19] A partir de Février 1942, un serment de fidélité au Maréchal Pétain fut demandé à tous les hauts fonctionnaires et aux légionnaires. Il fut bientôt étendu aux soldats et marins, préposés à la garde de l'Empire. Et donc jusqu'aux soldats perdus aux confins du Soudan...


[20] Le 12ème G.A.C.A avait été créé le 1er Septembre 1941 au Sénégal et équipé d' un escadron de 23 chars Somua S35, les chars les plus modernes de l'Armée française en 1939. Ses chars avaient été transportés en Afrique après la bataille de Dakar en Septembre 1940.


[21] L’escadron Gibrius part le 20 et 21 Février 1943 vers le front tunisien. Il y engage le combat contre les forces de l'Axe, tentant la jonction avec les Britanniques de Montgomery .


[22] Langlade obtient par la ruse l'accord de son supérieur le Général Giraud. Celui-ci n'allait pas tarder à être définitivement écarté par le Général de Gaulle, alors Commandant en chef des Forces Françaises Libres dont dépendait Leclerc.


[23] extrait de « En suivant Leclerc d'Alger à Berchtesgaden » de Paul de Langlade page 18.


[24] Créée officiellement le 23 Août 1943.


[25] On créa le 12ème Cuirassiers et on reforma le 12ème Chasseurs d’Afrique. Tous deux furent inclus dans la Deuxième Division blindée sous forme de « Groupement tactique ». Il en confie un au Colonel de Langlade. Le Groupement tactique Langlade (G.T.L) se forme avec le 12ème R.C.A (Colonel Minjonnet) et le 2ème Bataillon du Régiment de marche du Tchad (Commandant Massu).


[26] Extrait de « En attendant Leclerc » de Paul de Langlade.


[27] Leclerc intégra dans la 2ème DB un corps d’infirmières, surnommé les « Rochambelles ».


[28] Deux des pelotons du 4ème Escadron sont commandés par le Lieutenant Zagrodzki (« Bordelais ») et le Sous-lieutenant d’Arcangues (« Navarre »), dont nous reparlerons en deuxième partie





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5 Comments


pierre.martin-chartrie
May 26

Bonjour Régis

Nous pourrions intituler ce Blog" Mon Père, ce héros "

Nous pouvons être fier de lui et toi en particulier .

Que d'informations recueillies. Tu en as le talent et l'énergie.

C'est vraiment chouette et ainsi de connaitre mieux ton père , mon oncle et un peu de la grande histoire.

Merci

je t'embrasse.

Pierre

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Guest
Jun 04
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Merci Pierre. A bientôt.

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rzanin.pro
May 10

Bonjour Régis.

Merci pour tes récits soignés, qui rendent, à travers la description des vies de tes ancêtres, plus palpable ces événements historiques. j´ai aussi hâte de lire la suite. Robert

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jf.fetis
May 09

Régis,

C'est vrai, tout est basé sur un gros travail de recherches. Tu as dû passer beaucoup de temps à collecter toutes les informations (surtout que tout n'est pas en ligne). Le résultat est, à la fois, formidable et très intéressant. En effet, pendant les périodes de guerres, les histoires individuelles rencontrent la grande Histoire. D'ailleurs, je me pose souvent la question : dans les mêmes circonstances, comment me serais-je comporté ? J'ai, aussi, fait partie de la 2ème DB, mais c'était autrement plus facile et confortable, car c'était en temps de paix. Ceci dit, j'ai hâte de lire la suite des exploits de ton père. Merci pour ces belles pages que j'ai plaisir à lire. Jean-François Fétis

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magetnono
May 08

Quelle histoire et quel travail de recherches, c'est impressionnant tous ces détails ... Bravo, on a hâte de connaître la suite. Magali Charpentier

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