Parmi les nombreuses victimes de la Première guerre mondiale, les « Gueules cassées »
Chaque 11 Novembre, on fête l’Armistice de la Guerre de 14-18. Devant les monuments aux morts, Les anciens combattants déposent des gerbes de fleurs et l'assistance jette un œil sur les noms gravés en lettres d’or dans le marbre noir des plaques commémoratives. On pense « à tous nos morts ». Mais se souvient on des blessés ?
Sur les 1,4 millions que la France dénombra lors de la Première Guerre mondiale, nombreux étaient des blessés de la face. Qui se souvient de leur délégation particulièrement impressionnante lors de la cérémonie de signature du traité de Versailles, le 28 Juin 1919. Ce jour-là, Georges Clemenceau leur adressa ces paroles : « Vous étiez dans un mauvais coin, cela se voit ! ».
En 1919, Eugène Augustave CARTON, le père de Suzanne Jeanne [1], faisait partie de ces blessés, qu’on allait bientôt nommer les « gueules cassées » [2].
Source : L'Histoire par l'image
Le conscrit Eugène Carton, classé aux « Services auxiliaires » de l’Armée en 1904
En 1902, Eugène avait 20 ans. Tiré au sort dans sa commune de Sotteville-lès-Rouen avec le numéro 152 [3], le conscrit s’était présenté au Conseil de Révision de la région de Rouen Sud. Là, il passa sous la toise [4]. Avec une taille de 1,69 mètre, et une constitution à priori bonne, il aurait dû être classé au service actif. Pourtant, il fut ajourné à 1903. De nouveau examiné par le dit Conseil, Eugène fut finalement versé aux « Services auxiliaires » de l’Armée en 1904, sans doute dans des services administratifs. Le motif indiqué sur sa fiche matricule (N°780) indique une « mauvaise dentition ».
En 1904, une mauvaise dentition était un motif suffisant pour échapper au service actif. Le législateur n’avait pas encore intégré que les étuis à poudre noire ne se déchiraient plus avec les dents [5] et qu’on avait inventé depuis longtemps les cartouches à balle [6]. Je pense qu’Eugène fut renvoyé chez lui, car sa fiche matricule ne détaille aucun service jusqu’au 1er Octobre 1906. Il passa alors dans la Réserve de l’Armée active, mobilisable au Régiment d’Infanterie de Rouen Sud. Eugène n’attendit pas la « quille » [7] pour fonder son foyer.
Eugène CARTON se marie le 24 Novembre 1904
Eugène avait fait la connaissance de sa future épouse avant le Conseil de Révision. Jeanne Françoise Emilia RENAULT, était née le 11 Septembre 1885 à Sotteville-lès-Rouen. Sa famille était originaire de Tourville-la-Rivière, située dans une boucle de la Seine au Sud de Rouen. Elle vivait depuis 1901 au moins [8] avec sa mère, Clémence, née BENARD, et ses frères et sœurs, au 52 de la rue Lecuyer à Sotteville-lès-Rouen. Son père, Emile Sévère, était décédé en 1900. A 19 ans, Jeanne exerçait le métier de cuisinière.
Eugène Augustave CARTON était originaire de petits villages au Nord-Est de Rouen. Ses parents, Philippe Gustave et Elise Eulalie, née DEMELLIERS, s’étaient mariés le 16 Juin 1879 à Saint Léger-du-Bourg-Denis, situé à mi-chemin de leurs villages respectifs. Mais sans doute trouvait on plus de travail à la ville. Eugène était né le 23 Août 1882 à Darnétal, limitrophe de Saint Léger et de Rouen, où l’industrie textile était en plein développement. Son père, Philippe Gustave y était jardinier et sa mère, domestique.
Source : Archives personnelles
Au moment du tirage au sort, en 1902, Eugène résidait au 59 rue Raspail à Sotteville-lès-Rouen, chez Charles LESCUR, un cousin issu de germain, de seize ans son aîné. Ils habitaient à quelques rues de la famille RENAULT. Eugène et Jeanne se marièrent à Sotteville-lès-Rouen le 24 Novembre 1904. Les époux s’installèrent dans « une maison au fond d’un jardin dans une ruelle qui prenait entre la rue Hyacinthe Ménager et le boulevard du 14 juillet... » [8]. Ils eurent deux enfants :
· Raymond Eugène Emile est né le 16 Juin 1905 à Sotteville-lès-Rouen
· Suzanne Jeanne Elise Françoise le 04 Octobre 1909 à Sotteville-lès-Rouen. Suzanne n’avait pas encore cinq ans lorsque son père partit à la la Guerre.
Source : Archives familiales
La Mobilisation générale
Même s'il était classé aux « Services auxiliaires » de l’Armée de Terre. Eugène, en tant que réserviste, fut mobilisé dès le 1er Août 1914. Il ne reçut pas pour autant son affectation tout de suite.
Source : Wikipedia et Archives Nationales
Dès les premières semaines, le conflit fut très meurtrier. Les soldats des unités combattantes de la première heure, dans leurs uniformes garance [9], furent fauchés en masse par les mitrailleuses allemandes en Lorraine. Il y eut un début de retraite, puis le front se stabilisa à l’issue de la bataille de la Marne le 12 Octobre 1914.
L'Etat-major fit bientôt appel à la Réserve pour garnir les 700 kilomètres de tranchées qu’on creusait de la côte belge jusqu’à la Suisse. On se rappela qu’ « un homme appartenant au service auxiliaire est mobilisé au même titre que les autres hommes,… ». Le cas d’Eugène fut sans doute vite considéré par la Commission de Réforme. Ses problèmes de dents n’étaient plus un motif d’exemption. Avoir deux enfants n’y changeait rien. Le 31 Octobre 1914, il fut « reclassé » au Service armé. Il « arriva au Corps le 27 Novembre 1914 », c'est-à-dire, au dépôt du Régiment stationné à Rouen Sud. Début 1915, alors qu'il attendait toujours une affectation. l'Etat-Major préparait de grandes offensives pour le printemps.
Première affectation
Eugène fut affecté au 36ème Régiment d’Infanterie (RI) en Juin 1915. Il quitta Rouen le 12, sans doute par le train, et débarqua à Mondicourt, au Sud-Ouest d’Arras dans le Pas de Calais. La deuxième bataille de l’Artois se déroulait non loin de là depuis le 9 Mai. Eugène partit aussitôt vers « Le Souich », un hameau non loin d’Ivergny. Son Régiment y cantonnait au repos [10]. C’est là qu’il fit connaissance avec ce qui restait des hommes de sa Compagnie. Le 36ème RI ainsi que le 74ème RI de ligne venaient en effet de participer sous les ordres du Général Mangin aux tentatives de prendre le village de Neuville-Saint-Vaast, entre Arras et Lens [11].
Source : Geneanet.org
Heureusement pour Eugène, l’arrêt des opérations en cours fut ordonné le 25 Juin par le Général d’Armée d’Urbal. Le 36ème RI put enfin souffler. Pendant les deux mois qui suivirent, Eugène ne semble pas avoir été exposé. D’après ses notes, il participa surtout à des travaux de renforcement des ouvrages du secteur, comme les tranchées ou les lignes de barbelés.
Le 74ème d’Infanterie au repos
Le lundi 17 Septembre 1915, Eugène fut muté au 74ème RI et affecté à la 12ème Compagnie du 3ème Bataillon, cantonné à Ambrines, Il était sous les ordres du Commandant Lachèvre. D’après le Journal de Marches et des Opérations du 74ème RI, jusqu’au 20 Septembre, le Régiment participe à des travaux de propreté.
Le jeudi 20 Septembre, le Régiment est passé en revue par le Général Commandant la 5ème Division. Eugène fut-il pris en photo ce jour-là ? On le voit poser au verso d’une carte postale non datée, baïonnette au fusil. Il porte un uniforme, dont la double rangée de boutons de sa vareuse et l’absence de bandes molletières trahissent l’uniforme bleu et rouge du mois d’Août 1914.
Source : Archives familiales
Pourtant, le 1er juin 1915, la France avait définitivement abandonné l’uniforme garance et adopté pour son Armée de Terre un uniforme plus sobre de couleur bleu horizon. Mais en Septembre, les Régiments de ligne n’avaient pas tous reçu les nouveaux uniformes [12], censés fondre le soldat dans la grisaille matinale précédant une attaque.
Le soldat de 2ème classe Eugène CARTON fit partie de la première vague dans la 3ème bataille d’Artois
Le samedi 22 Septembre, « en vertu de l’Ordre général N°348 du 20 Septembre de Monsieur le Général Commandant la 5ème DI », le 74ème s’embarque « en automobiles » à 16 h 30 pour se rendre à Ecoivres et Bray. Le lundi 24 Septembre, le Bataillon d'Eugène se rend « au chemin des abris » où il stationne jusqu’au 25 Septembre au petit matin.
A 4 heures, aux coups de sifflet, Eugène s’élance avec son bataillon hors des abris, Arrivé à 10 h 30 à la tranchée dite des Déserteurs, on prend le temps de se compter. On semble plus nombreux, malgré les balles qui sifflent tout autour et l’explosion des grenades en tous genres. En fait, le bataillon s’est mélangé à des éléments du 36ème RI, qui aurait dû, sur le papier, être plus à gauche. Sous les injonctions des officiers, dans un nouvel élan, on dépasse ensemble le « Vert-Halo » vers 17 heures, avant de se retrancher sur cette position pendant la première partie de la nuit. Au soir du 25, les pertes du 74ème RI sont de 23 tués, 126 blessés et 42 disparus. Eugène répond présent.
A une heure du matin, le mercredi 26 Septembre, le Commandant Lachèvre reçoit l’ordre de son Colonel d’avancer. Mais « ces mouvements demandent beaucoup de temps à être exécutés car les unités qui y prennent part reçoivent des coups de feu à la fois des allemands de face et de dos d’une Compagnie du 39ème RI placée en renfort à P 40 et qui tirait sur tout ce qu’elle voyait en avant sans rien reconnaître de la situation ». Alors qu'il commence à battre en retraite, le Bataillon Lachèvre reçoit l’ordre d’appuyer le 274ème RI qui doit attaquer la ferme de La Folie. Le Commandant cherche à entraîner ses troupes, mais à 8 heures, il est blessé et son bataillon ne peut redépasser la tranchée des Déserteurs. Le rédacteur du Journal des Opérations conclut cette deuxième journée par un laconique : « La situation resta telle jusqu’à la nuit ». Il tint ensuite le décompte quotidien des pertes des 12 Compagnies engagées : 34 tués, 156 blessés et 36 disparus.
Le soldat 2ème classe Eugène CARTON fait partie des disparus ce soir-là.
D'hôpital en hôpital
Eugène avait été blessé par un éclat d’obus qui lui avait mutilé la partie inférieure du visage. Reprenant conscience, Eugène eut la présence d'esprit de placer la pointe de son fusil en direction de la tranchée qu'il venait de quitter. A la nuit, il rampa tant bien que mal dans cette direction. Il raconta plus tard à son petit-fils Jacques qu'il s'était laissé tomber dans un boyau et avait atterri sur un soldat qui, le prenant pour un allemand, avait failli le tuer. Malgré sa blessure, il réussit à s'identifier. Comme pour la plupart des blessés de la face, son pronostic vital n'était pas engagé. Un camarade l'évacua vers l'hôpital de « l'Avant » [13]. L'équipe médicale se contenta de lui éviter les complications mortelles comme une hémorragie ou les infections. Mais la douleur devait être intense. Eugène resta cinq jours sans pouvoir s'alimenter.
Depuis le début du conflit, le service de Santé des Armées est en pleine adaptation. Comme le nombre de blessés, souffrant de fractures aux maxillaires, en particulier inférieur comme Eugène, sont de plus en plus nombreux, la chirurgie maxillo-faciale est en plein essor. Mais les services spécialisés ne sont pas encore nombreux en 1915 [14] . En Octobre, Eugène est dirigé vers différents hôpitaux avant d’aboutir le 11 Janvier 1916, soit trois mois après sa blessure, à l'hôpital Chaptal [15]. Eugène subira plusieurs interventions de réparation de la mâchoire et de restauration du visage. Convalescent, il est proposé pour une pension de retraite de 5ème classe par la Commission de réforme du centre spécial de Clignancourt, pour « large pseudarthrose au maxillaire inférieur » [16]. Le 27 Avril 1918, il peut enfin rentrer chez lui, Pour lui, la guerre est finie [17].
Sources : Archives familiales
Le mauvais coin
Pendant toute la guerre, Jeanne avait élevé seule ses enfants. Eugène étant blessé de guerre, elle put obtenir un emploi dans un bureau de l’Armée. On ne sait pas si elle put rendre visite à son mari à l'hôpital avant 1918. Mais c'est sans doute un homme profondément marqué que Jeanne et ses enfants retrouvent en Avril de cette année là. Raymond et Suzanne n’avaient pas vu leur père depuis 1915. On peut imaginer le choc que son visage mutilé put produire sur eux. Le prix Goncourt de 1918, Georges Duhamel écrivit que ce type de blessure touche « ces appareils délicats qui permettent à l'homme de manger, de respirer, de sentir des odeurs, de voir et d'entendre et qui permettent aussi de paraître au milieu de ses semblables, sans leur inspirer étonnement ou répulsion ». Il fallut apprendre à vivre avec.
Eugène obtint une pension de retraite de 660 francs par Décret Présidentiel du 17 Décembre 1918. Sa blessure lui valut aussi de recevoir la Médaille militaire par Décret Présidentiel en date du 25 Octobre 1927. Sur l'ordre de service, il est écrit :« Soldat du plus grand courage et d’un dévouement hors de pair. S’est particulièrement distingué le 26 Septembre 1915, au plateau de la Folie, au cours d’un assaut à la baïonnette où il fut très grièvement blessé. »
Eugène Augustave CARTON était sans doute dans un mauvais coin des combats de tranchée et des incessants pilonnages d’artillerie qui firent pendant quatre longues années, tant de blessures de la face. Il eut la chance sans doute d'être bien entouré par son épouse et sa famille. Car beaucoup de ces « gueules cassées » perdirent toute identité, voire toute vie sociale. Certains furent internés à vie.
Pensionné à 75 % et handicapé par une paralysie progressive des membres inférieurs, Eugène sera contraint d’abandonner définitivement son métier de maçon. Il fut néanmoins embauché aux Chemins de fer de l’Etat. et employé à réparer des wagons. Il dut avoir la fierté de participer avec son fils Raymond à la construction de sa maison au début des années 20 et de connaître ses petits-enfants, notamment Jacques avec qui il jouait après la deuxième Guerre mondiale aux petits chevaux. Eugène Carton est décédé à l'âge de 79 ans, le 26 Février 1961.
Notes de fin
[1] Suzanne Jeanne, épouse de Roger GUILLEMIN, arrière grand-mère maternel de nos enfants. Voir sur le site l’Arbre d’ascendance de nos enfants.
[2] L'expression « gueules cassées » fut inventée en 1921 par le colonel Picot, premier président de l’Union des blessés de la face et de la tête.
[3] Le 21 mars 1905, la loi Berteaux du ministre de la Guerre du gouvernement Maurice Rouvier, supprima le tirage au sort, mais aussi les payements de remplacements, ainsi que les exemptions (sauf pour inaptitude physique). Désormais tous les hommes étaient appelés pour deux ans, pour un service personnel, égal et obligatoire. (source Wikipedia)
[4] Passer tout nu sous la toise devant les membres du Conseil de Révision remontait à l’Empire (description en est faite dans l’Instruction générale sur la conscription de 1811). Malgré une remise en cause par le général André en 1901, le passage sous la toise existait encore en 1904.
[5] Autrefois, une mauvaise dentition empêchait le soldat de déchirer les étuis de papier contenant la poudre à fusil et conduisait à son exemption. Mais en 1914 ? (source : Les Passerands classés « services auxiliaires » en 14-18).
[6] Cartouches de 8mm tirées par le fusil Lebel (modèle 1886) équipant les soldats en 1914
[7] « C’est la quille ! » : cette expression désignait la fin du service militaire. Beaucoup de jeunes, effectuant leur service, attendaient d’être libérés de leurs obligations militaires pour se marier.
[8] Source AD Seine Maritime ; tableau de recensement de Sotteville-les –Rouen de 1901 – 6M 486. Voir aussi Jacques raconte (source : famille Guillemin). D’après la fiche matricule d’Eugène Carton, il s’agirait soit du 20 Bld du 14 Juillet à Sotteville-lès-Rouen ou du 2 Cité Thuillier,
[9] C’est le ministre de la guerre Adolphe Marie Messimy qui prit la décision de changer l’uniforme français, par un décret du 27 juillet 1914 – un jour avant l’entrée en guerre. Il est bien sur trop tard et les premiers combats se feront avec l’ancienne tenue garance : pantalon rouge, veste longue bleu marine, képi.
[10] Voir le Journal de Marches et Opérations du 36ème RI sur « Mémoire des hommes ».
[11] Au final, le 74ème avait eu « l’honneur » de reprendre aux Allemands le 9 Juin 1915 ce village, totalement en ruines. Lors des combats, souvent au corps à corps, Le 36ème RI faisait partie avec le 74ème RI de la 5ème Division d’Infanterie dépendant du 3ème Corps d’Armée commandé par le Général Hache. Cette division perdit environ 2 700 hommes au cours de ce seul combat.
[12] « Le premier semestre 1915 est synonyme d'anarchie vestimentaire. Dans cette course frénétique vers le "camouflage", pas un soldat n'est vêtu et équipé comme son voisin. "On équipe à tout, va avec tout ce que l'on peut trouver en stock et sur le marché". Les anciens effets côtoient les nouveaux. L'armée française, sur la question vestimentaire tout du moins, fait l'effet d'un groupe désordonné et très hétéroclite. » (source : 1 - Introduction au "Livre d'Or" - Trèbes (Aude) 1914 1918 (trebes1914.fr)
[13] Nom donné à l'hôpital de campagne installé près du champ de bataille.
[14] En 1914, il n'existait en France qu'un seul service dédié à la chirurgie maxillo-faciale, au Val-de-Grâce à Paris. En 1918, le pays comptera 17 centres interrégionaux de chirurgie maxillo-faciale, répartis sur tout le territoire.
[15] En fait le collège Chaptal avait été transformé en hôpital complémentaire de l'hôpital militaire Villemin à Paris dans le 10ème arrondissement de Paris. Eugène fut sans doute pris alors en charge par un service spécialisé proche, peut-être celui du Docteur Sebileau à l'hôpital Lariboisière.
[16] Comme il est écrit dans sa fiche matricule N°780. Malgré toutes les interventions, consistant notamment en des greffes sur le menton, Eugène continuera à souffrir d'une "pseudarthrose" au maxillaire inférieur, c'est à dire à des défauts de consolidation des fractures qu'il avait subies.
[17] Fin Avril 1918, les Allemands préparent la dernière grande offensive de la Guerre. qu’on appellera « la deuxième bataille de la Marne »,
Je partage le même avis qu'Olivier. Cet article rend parfaitement hommage à ces nombreux soldats blessés durant la guerre.
C'est une véritable chance de posséder des archives photographiques d'un soldat au front !
Merci pour ce documentaire sur le parcours de vie éprouvante de Notre Grand Père. TRES émouvant. Née en 1950 je ne l'ai toujours connu que marchant avec deux cannes . Et avoir passé de nombreuses heures à jouer aux petits chevaux, à la bataille et au jeu du bouton qu'il cachait dans ses mains et qu'il fallait trouver . Plus tard c'était le jeu de jacquet.
Très bel article, et bien documenté. C'est extraordinaire de posséder de telles photos surtout celles à l'hôpital. J'apprécie particulièrement les notes de fin qui peuvent être très utiles pour les lecteurs qui ne connaitraient pas cette période ou le vocabulaire de l'époque.
Magali Charpentier
Quel bel article et surtout quel bel hommage rendu à ce soldat ! Il est vrai que l'on honore chaque année les soldats morts au combat, jamais les blessés. Vous rendez ici hommage à tous ceux revenus "abimés" de cette "boucherie". Respect et reconnaissance !