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Jeanne et Thérèse PAULMIER : deux femmes de caractère au XVIIIème siècle

  • Photo du rédacteur: Régis COUDRET
    Régis COUDRET
  • 17 mars
  • 13 min de lecture
« Vive Madame PAUMIER – 1735 » (source : Archive personnelle)
« Vive Madame PAUMIER – 1735 » (source : Archive personnelle)

Préambule


Il a fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour voir les premières avancées des droits des femmes en France : droit de vote, etc… Même si le législateur a pris le soin depuis, de préciser une égalité femmes hommes dans la Constitution française et de la traduire progressivement dans la loi, dans les faits, la sujétion des femmes reste présente dans les mentalités. A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes du 8 Mars 2025, j’ai cherché à savoir ce que les femmes « sujettes du Roi de France », pouvaient faire comme choix de vie au début du XVIIIème siècle. La réponse est simple [1] : « Au début du XVIIIème siècle, la femme dépend étroitement de sa famille, puis de son mari. À de rares exceptions près, elle n’a aucune autonomie et ne choisit pas sa vie. » [2]

Frontispice de la première Edition des « Précieuses Ridicules » de Molière parue en 1682 (source : Wikipedia)
Frontispice de la première Edition des « Précieuses Ridicules » de Molière parue en 1682 (source : Wikipedia)

Il n'existe pas de femmes d'exception dans notre arbre généalogique . comme Olympe de GOUGES, mais deux de nos lointaines cousines semblent quand même avoir en partie choisi leur vie. Elles s’appelaient Jeanne et Thérèse PAULMIER. Elles étaient les filles de Pierre PAULMIER, que nous avons croisé dans mon article sur la « maison ancestrale » au bourg du Thoureil. Elles ne furent ni femme de lettres, ni de ces « précieuses provinciales », qu’on raillait dans les salons parisiens. Je ne sais pas si leur père chercha à les marier. En tout cas, elles n’eurent pas à s’enfermer au fond d’un couvent, pour y échapper. Devenues « filles majeures », Jeanne et Thérèse choisirent une autre forme de sacerdoce [3] Quelques documents, provenant notamment des Archives diocésaines d’Angers, m'ont permis de retracer leurs parcours.









Jeanne et Thérèse PAULMIER,

nées « sous un ciel presque serein »


Louise Jeanne PAULMIER est née le 21 Janvier 1682 à Angers. Quant à sa sœur puînée, Magdeleine Thérèse, elle vit le jour le 13 Avril 1684, sans doute au même domicile. Elles étaient respectivement les deuxième et troisième enfants du mariage de Pierre PAULMIER, « Bourgeois et Procureur du Roi… » [4], avec Jeanne GAULTIER. Elles furent baptisées à l’église de la Trinité d’Angers où leur père était marguiller [5].

Extrait de l'acte de baptême de Louise Jeanne PAULMIER le 22 Janvier 1682 (source : AD 49 – BMS Angers La Trinité, page 166)
Extrait de l'acte de baptême de Louise Jeanne PAULMIER le 22 Janvier 1682 (source : AD 49 – BMS Angers La Trinité, page 166)
Acte de baptême de Magdeleine Thérèse PAULMIER le 13 Avril 1684 (source : AD 49 – BMS Angers La Trinité 6 E7 198, page 108)
Acte de baptême de Magdeleine Thérèse PAULMIER le 13 Avril 1684 (source : AD 49 – BMS Angers La Trinité 6 E7 198, page 108)

Leur histoire commence à l'époque où Louis XIV était à l'apogée de son règne. Depuis son palais de Versailles, le Roi Soleil « régnait sous un ciel presque serein [6], troublé seulement par quelques sécheresses locales » [7].

A la naissance de Thérèse, le Père BOUGEOIS, curé de la Trinité, se réjouit d’inscrire autant de baptêmes, les uns à la suite des autres sur son registre paroissial [8]. En ce Printemps 1684, c’est à peine si Pierre PAULMIER, reprenant le registre, remarquait les quelques lignes concernant les sépultures dans le gribouillis habituel de son curé.

Sa fonction première, en tant que marguiller, était de tenir à jour un registre des pauvres [9]. Or, l’hiver de 1683-1684 avait été particulièrement long et rude. Plus de miséreux s'étaient présentés à la paroisse. Bien souvent, Pierre n’avait même pas eu le temps de les enregistrer, qu'ils trépassaient et étaient enterrés comme des « inconnus ».

Heureusement cet hiver-là ne compromit ni les moissons, ni les vendanges en Anjou. Et la plupart des pauvres purent survivre en ville. Mais l'idée qu'il fallait les séparer du reste de la société faisait son chemin. On distinguait maintenant les « pauvres vagabonds », voués aux galères, des « pauvres honteux » qu'on orientait vers l’hôpital général [10], etc... Des lieutenants de police faisaient le tri.

Thérèse et sa sœur Jeanne, ainsi que leur petit frère, François, né en 1687, grandirent entre Angers où leur père remplissait son office de Procureur, et la campagne du Thoureil, où leur mère œuvrait auprès des indigents. Ils ne manquèrent sans doute de rien et purent atteindre l’âge de raison dans un environnement qui « allait bientôt apparaître comme le bon vieux temps à tous ceux nombreux qui allaient entrer dans le monde de l'horreur » [11].

Arbre d'ascendance de Louise Jeanne et Magdeleine Thérèse PAULMIER (source : Geneatique)
Arbre d'ascendance de Louise Jeanne et Magdeleine Thérèse PAULMIER (source : Geneatique)

Les années de grande misère


Jeanne avait tout juste 10 ans, lorsqu’elle se retrouva avec ses frères et soeur, orpheline de leur mère Jeanne, décédée au Thoureil : « Le vingtcinquième jour du mois d'octobre de l'an 1692, a esté inhumé dans l'église le corps de la deffunte demoiselle Jeanne Gaultier, [...] par vénérable Monsieur Simon Jarry curé de Touarcé en présence de Messieurs Urbain Perrault curé de Saint Maur et Mathias Foucqué, curé de Saint Eusèbe de Gennes et plusieurs autres... » [12]. La présence de nombreux ecclésiastiques à son enterrement montre la notoriété que Jeanne GAULTIER devait avoir dans le petit village et ses environs. Elle y pratiquait des œuvres de charité. Et je pense qu'elle avait sûrement sensibilisé ses filles à bien « reconnaître les véritables pauvres pour les assister et les fainéants qui s'opiniâtrent à la mendicité pour les employer aux ouvrages ou les châtier » [13].

On était à la veille d’un nouvel hiver précoce. Déjà, une succession d'épisodes de neige et de pluie avait compromis la moisson précédente : « Pendant ces malheureux tems rien n’avance, ni murit, jamais on n’a vu un tem si extravagant et si dangereux pour les fruits de la terre… » [14]. En 1693 et 1694, ces conditions se répétèrent, gâchant les maigres récoltes. Ce fut la catastrophe : « On n’entendait que des cris lugubres de pauvres enfants abandonnés par leurs parents, qui criaient jour et nuit qu’on leur donnât du pain… ». [15].

Le Grand Hyver de 1709 (source : Wikipedia)
Les effets du « Grand Hyver » de 1708-1709 (source : Wikipedia)

Les crises frumentaires se succédèrent jusqu'au début du XVIIIème siècle, créant disettes et épidémies. On les appela les années de grande misère. Les historiens pensent que deux à trois millions de pauvres seraient à un moment ou un autre, partis au hasard sur les routes, pour essayer de trouver leur nourriture. Combien moururent en route ? La maladie accompagnait les autres jusqu’à la ville, où ils semaient la mort. On estime ainsi que la crise de 1693–1694, puis celle de 1708-1709 avec son « Grand Hyver » eurent  « des conséquences quatre fois plus élevées en nombre relatif de morts par rapport à la population que la Grande Guerre… ».[16]

Photographie ancienne extraite de « Histoire du monastère des Ursulines d'Angers (1618-1910) », par RONDEAU, Edouard. (source : Région PDL)
Photographie ancienne extraite de « Histoire du monastère des Ursulines d'Angers (1618-1910) », par RONDEAU, Edouard. (source : Région PDL)

A 67 ans, Pierre PAULMIER occupait toujours sa charge de Procureur du Roi. Dans ces années, les « faux-saulniers » [17] proliféraient en Anjou, pays de « Grande Gabelle ». Les arrestations se multipliaient. Face à la surcharge de travail, Pierre PAULMIER confia l’éducation de ses filles aux Ursulines d’Angers. Elles y apprirent à lire et à écrire mais elles devaient aussi partager avec les moins aisées des pensionnaires et accueillir les pauvres au guichet [18].







Jeanne et Thérèse PAULMIER,

réputées « fille majeure »


Pierre PAULMIER s'éteignit à l'âge de 83 ans, le 17 Mai 1708. Ses cinq enfants héritèrent, L’aîné de la fratrie PAULMIER, Charles, né du second mariage de Pierre avec Catherine LEPAGE, toucha l’essentiel de l’héritage. Les deux filles de Pierre n'étaient pas encore mariées. Je ne sais pas si elles s'étaient opposées jusque là à la volonté patriarcale ou si aucun parti sérieux ne s'était présenté jusque là. En tout cas elles ne furent pas déshéritées et reçurent chacune une part. A 25 ans révolus, aucune tutelle ne pesait plus sur les deux femmes. Thérèse et Jeanne furent réputées « fille majeure ». Et elles ne cherchèrent pas à utiliser leur héritage pour convoler en justes noces. Comme on le sait, Jeanne hérita de la maison du Thoureil ainsi que de « fresches alentours ». Elle fit fructifier ses biens et continua l'œuvre de sa mère, distribuant aux indigents. De son côté, Thérèse se rapprocha de son confesseur à Angers, le père Guy Olivier GALLARD, pour réaliser un autre projet.


Thérèse PAULMIER,

« Première Supérieure des Incurables d'Angers »


En 1714, sur les conseils de Maître Guy Olivier GALLARD, prêtre et doyen de l’église collégiale de Saint Pierre d’Angers [19], Thérèse ouvrit à « L'esvières » une école de Charité des filles. D’après un acte de Maître Ferré, notaire à Angers, Guy Olivier GALLARD acheta le 10 Septembre 1714 à « Mathurin Robert, Ecuyer, Sieur de Maury, une maison, logemens et jardins, situés près l’église ou chapelle de Saint Eutrope,… moyennant 700 livres ». La maison devait être à proximité de l'ancien prieuré Saint Sauveur de L'Esvière. J'ai supposé que l'argent venait de l'héritage de Thérèse, sous forme de don. En tant que femme, elle n’avait pas la faculté de contracter par elle-même.

Dans son Dictionnaire historique de Maine et Loire de 1876, Célestin Port précise que [20]: « Thérèse Paulmier, sœur d'un docteur médecin [21], [...] reprit l'œuvre délaissée de la Duchesse de Brissac [22] et installa en L'esvière, à côté d'une école de filles, un refuge d'Incurables… »

Planche du XVIIème siècle représentant le prieuré Saint-Sauveur de l’Évière d’Angers, dans le livre Monasticon Gallicanum. (source : Wikipedia)
Planche du XVIIème siècle représentant le prieuré Saint-Sauveur de l’Évière d’Angers, dans le livre Monasticon Gallicanum. (source : Wikipedia)

Ces pauvres, dits « Incurables », étaient les malades chroniques et les infirmes que les médecins n’arrivaient pas à soulager et qu’on ne voulait plus héberger dans les hôpitaux. Vingt ans après sa fondation, Thérèse avait réuni et soignait plus de 80 Incurables. On peut imaginer l'abnégation dont cette femme dut faire preuve pour mener à bien ce type d'entreprise. Elle devait être uniquement assistée par des sœurs converse [23].

Au début des années 1730, il fallut songer à un agrandissement des locaux. Les fondateurs ne pouvant faire face, intéressèrent une riche dame, Marie-Henriette de BRIQUEMAULT, veuve de Messire Joachim DESCAZEAUX, Chevalier, Seigneur du Hallay et autres lieux. Elle demeurait comme pensionnaire dans l'Abbaye de Ronceray, situé non loin de la Trinité d’Angers.

Texte de la Fondation de l'hopital des Incurables d'Angers du 16 Avril 1734 (source : Gallica)
Convention de la Fondation de l'hôpital des Incurables d'Angers du 16 Avril 1734 (source : Gallica)

Conseillée par l'Evêque d'Angers, Monseigneur Jean de VAUGIRAULT, Madame DESCAZEAUX donna pour cette œuvre et sans doute le repos de son âme « 152 000 livres, des maisons et des enclos ». Suivant les termes d'une convention signée le 16 Avril 1734, entre elle et les principaux administrateurs de la ville : « ladite dame Descazeaux dès à présent dévêtue [...] desdits maisons et enclos [...] en a vêtu [...] ledit hôpital des Incurables à la charge par les pauvres incurables qui demeureront dans ledit hôpital de se souvenir de ladite dame Descazeaux dans leurs prières ».

Dans l'article 3 du règlement attaché à cette transaction, il est dit que : « la Supérieure de la maison sera choisie par la dite dame Descazeaux pendant sa vie [...] la dite dame Descazeaux dès à présent choisit et nomme pour la première supérieure dudit hôpital ladite demoiselle Thérèse Paulmier ».

Extrait du règlement de l'hôpital des Incurables (source : Gallica)
Extrait du règlement de l'hôpital des Incurables (source : Gallica)

Il est encore précisé dans le règlement que l'établissement « aura 160 lits [...], sçavoir 80 pour les hommes et 80 pour les femmes » avec défense absolue de coucher plus d'un malade en chaque lit. Une chapelle petite mais commode fut placée au milieu des bâtiments de façon à permettre aux pauvres infirmes de suivre de leur lit les offices.

Enfin, Thérèse PAULMIER déclara « abandonner au profit de cet établissement public la maison et les modestes revenus la faisant vivre, s'engageant à continuer son service charitable [...] dans les bâtiments projetés ». Ce qui montre un peu plus son désintérêt pour les choses de ce monde, alors qu'elle n'avait à priori prononcé aucun vœu monastique.

Thérèse PAULMIER resta Supérieure des Incurables jusqu'à sa mort, survenue le 23 Janvier 1755. Elle fut inhumée dans la petite chapelle. A sa mort, l’hospice pouvait recevoir 120 pauvres [24].


Jeanne PAULMIER,

« Directrice des Incurables »


Commutation de biens - Extrait d'un acte notarié du 7 Décembre 1746 (source : Archive personnelle)
Commutation de biens - Extrait d'un acte notarié du 7 Décembre 1746 (source : Archive personnelle)

Si on se réfère à la généalogie dressée en 1898 par mon trisaïeul, Henri JOUBERT, Jeanne PAULMIER, sœur aînée de Thérèse, aurait aussi été « Directrice des Incurables » d'Angers. Dans une commutation de biens [25] datant du 7 décembre 1746,, Jeanne apparaît bien comme « Fille majeure, demeurant ordinairement en la ville d’Angers en la maison de l’hôpital des incurables ». Elle est alors une simple résidente, rendant peut-être des services comme sœur converse. Thérèse est nommée dans ce même document comme « directrice dudit hopital ». Comme elle fut Supérieure, et donc « directrice des Incurables » jusqu’à sa mort en 1755, je me suis demandé comment sa sœur Jeanne avait pu lui succéder alors qu'elle avait déjà 73 ans à cette date. A ce jour, je n’ai pas la réponse.

Jeanne fit sans doute aussi beaucoup pour les « œuvres de religion ». Lorsqu’elle mourut le 17 Juillet 1764, elle fut inhumée comme sa mère dans l'église du Thoureil, en présence d' ecclésiastiques des communes voisines, comme suit :

« Le dix huit juillet mil sept cent soixante quatre a été inhumée en l'église de cette paroisse par nous curé de la paroisse de Saint Georges des Sept Voies soussigné le corps de damoiselle Louise Jeanne Paulmier décédée d'hyer âgée de 82 ans et demi ou environ en présence de Messires ses neveux [...] et de damoiselle sa nièce Charlotte Paulmier et encore en présence de Messire Louis françois Sigogne curé de Bessé et d'Etienne Rouault curé de cette paroisse du Thoureil aussi soussigné et avec Maîstre Pierre Soyer vicaire de la dite paroisse de Saint Georges des Sept Voies soussignés... »

Enfin, d'après un document dactylographié en ma possession [26], à l’occasion de la reconstruction de l’église du Thoureil en 1804, le corps de Louise PAULMIER fut exhumé et retrouvé « intact, plus de 40 ans après sa mort. Son corps fut alors placé sous le bénitier de l'église où il repose encore aujourd'hui. » .


Deux femmes de caractère


« Vive Madame PAUMIER – 1735 » (source : Archive personnelle)
« Vive Madame PAUMIER – 1735 » (source : Archive personnelle)

Quel que soit le crédit qu’on puisse accorder à cette dernière anecdote, pour être inhumées dans une église, Jeanne PAULMIER comme sa sœur Thérèse durent faire de leur vivant l’objet d’une certaine dévotion.

En témoigne ce saladier [27] qui fut offert en 1735 par les mariniers de la Loire à la famille. Il est en faïence de Nevers, peint en jaune et bleu. Il représente la Sainte Vierge, assise et nimbée tenant l'enfant Jésus sur ses genoux. Dans le lointain, on voit une église avec son clocher. A côté de la Vierge, une femme porte une robe avec un tablier semblable à celui que portaient les Hospitalières de la région. On peut aussi lire l’inscription suivante : « Sainte Vierge, prier pour nous - Vive Madame Paumier – 1735 ». L'artiste a-t-il voulu représenter Jeanne ou Thérèse sur ce saladier ? Peu importe. Ce qui est sûr, c'est qu'en se dévouant ainsi leur vie durant pour les plus démunis, rejetés bien souvent par l'ensemble de la communauté, les sœurs PAULMIER devaient être deux femmes de caractère.


Notes de fin


[1] D’après les « Essentiels » de la Bibliothèque Nationale de France, le nouveau site des ressources culturelles et pédagogiques de la Bibliothèque nationale de France


[2] Le Code Napoléon de 1804, auquel nous nous référons toujours, se contenta d’institutionnaliser cet état de fait en déclarant que la femme est considérée comme un être inférieur, mineure en droit, devant obéissance à son mari.


[3] A prendre au sens figuré : « fonction qui présente un caractère quasi religieux en raison du dévouement qu'elle exige ».


[4] En tant que « Procureur du Roi », son office l’amenait à engager des poursuites dans un tribunal. Comme il était « Bourgeois », son office devait être dans un tribunal fiscal, car les baillis et sénéchaux traitant de la justice royale étaient plutôt issus de la noblesse d’épée.


[5] Dans l’Ancien Régime, le marguiller était membre du Conseil de fabrique.


[6] le Roi Soleil n’avait pas encore révoqué l’Edit de Nantes (1685). Ses conséquences allaient être catastrophiques pour la France sur les plans économique et démographique.


[7] Marcel Lachiver : « Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi » Editeur Fayard.


[8] « Entre 1680 et 1692, la France gagna 520 000 habitants en 11 ans sur une population d’une vingtaine de millions d’individus » Marcel Lachiver : « Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi » Editeur Fayard.


[9] Il existait dans chaque paroisse, un marguillier qui avait la charge du registre des personnes qui recevaient les aumônes de l'Église. J’ai imaginé que Pierre PAULMIER de par son éducation, savait lire et écrire et compter et avait donc cette charge.


[10] En 1615 est créé, non loin de l'église de la Trinité, l'hôpital général pour "renfermer" tous les mendiants et vagabonds arrêtés dans les rues de la ville. Cet établissement recevait aussi les personnes âgées.


[11] Marcel Lachiver : « Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi » Editeur Fayard.


[12] Archives Départementales du Maine et Loire : BMS Le Thoureil


[13] Le pouvoir royal avait été largement renforcé avec la présence de lieutenants de police dans les villes. Les arrestations et les condamnations aux galères étaient nombreuses.


[14]. Extrait du journal de l’ecclésiastique parisien Gilles Hurel, en 1692.


[15]. Témoignage d’un bourgeois d’Orléans en 1693, cité par M. LACHIVER.


[16]. Marcel Lachiver : « Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi » Editeur Fayard.


[17]. Le nom donné aux contrebandiers du sel.


[18] Les Ursulines avait créé à Angers en 1619 une maison d'enseignement pour les jeunes filles, à la demande de l'Evêque et du corps de ville. Cette communauté éducative connut un rapide développement, car elle était ouverte non seulement aux filles de l’aristocratie et de la bourgeoisie, mais aussi au monde de l’artisanat et aux milieux très pauvres.


[19] Ancien curé de Contigné dans le Maine-et-Loire.


[20] Dans son chapitre VI sur les maisons de bienfaisance d’Angers, page 100


[21] Le petit frère de Thérèse, François PAULMIER, né en 1687, fut reçu docteur-médecin en la Faculté d’Angers le 8 Février 1721.


[22] Par acte du 22 novembre 1668, Marguerite de GONDY Duchesse de Brissac et de Beaupréau, avait fondé « dedans de l'Hôtel-Dieu » un hôpital de 10 pauvres incurables qu'elle doubla par un leg de 10 000 écus en 1670. Son fils Henri Albert de COSSE ratifia ses bienfaits le 24 avril 1671 mais il fallut faire face aux dettes de la succession. Elle y fut dévoré presque entière et les vingt lits occupés devinrent vides.


[23] Les soeurs converse remplissaient essentiellement des travaux manuels. Elles ne prononçaient pas de voeux et étaient considérées comme des laiques par le Droit canon, mais elles obéissaient à une Supérieure comme dans un ordre monastique. Magdeleine Thérèse ne dépendait pas à priori d’un ordre religieux.


[24] Ils étaient 214 à la Révolution. L’hospice fusionna avec deux autres (les Renfermés et les Pénitentes, pour les femmes de mauvaise vie), fut transféré en 1794 dans l'enclos de la Visitation et en 1810 aux enfants trouvés rue Lyonnaise, enfin intégré plus tard à l’hôpital d’Angers. Source : Recueil des privilèges de la mairie - Archives du Maine-et-Loire série H.


[25] Bien immeuble situé à Nidevelle qui avait appartenu à Charles Paulmier décédé et qui fut partagé entre « ses frères et sœur »


[26] D'après un tapuscrit de Madame Jeanne FRAYSSE, l'église du Thoureil fut en grande partie reconstruite vers 1804, grâce aux dons apportés par Charlotte PAULMIER, nièce de Magdeleine Thérèse et de Louise Jeanne PAULMIER


[27] Ce saladier est mentionnée dans le Répertoire Archéologique de l'Anjou (année 1868, page 507).



 

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